Les balades de farfa II

samedi 29 janvier 2005

Saint Valéry en Caux 1er visite

Tout a démarré durant un samedi triste et froid de la fin du mois de Janvier 2005

   Depuis plusieurs mois déjà, ma décision était prise : je voulais et allais changer de bateau; mon premier voilier, un daïmio nommée farfadet m'avait très bien initié aux charmes de la navigation en baie de seine et m'avais fait découvert les plaisirs de faire des weekend entre Deauville, le Havre, Honfleur & Ouistreham; et j'étais même allé jusqu’à planter ma pioche aux ils saint Marcouf avec  ce vaillant bateau.
   Mais les défauts ou plutôt contraintes d'un croiseur côtier de 7 mètres m'étaient  apparus :
- moteur hors bords 2 temps avec son bruit insupportable, son entretien qui doit être constant pour les bougies, le fait de devoir faire le singe pour le relever et le remettre à l'eau et sa consommation de 4 à 5 litres de mélange par heure. Le seul avantage du 2 temps étant son prix d'achat.
- Hauteur sous barrots à l'intérieur du bateau nettement en dessous des 1,8 mètre, gage d'inconfort, toujours la tête de travers 
- aménagement limité : pas de vrai cuisine et lavabo, de coin toilette, de séparation de volumes, de table à cartes et table de carré fixe, de frigo ..etc..
- gestion aléatoire de l'électricité en 12 volts, le moteur 2 temps chargeant peu et mal l'unique batterie.
   J'étais vraiment super heureux de mon premier daïmio et bien lucide que le passage au "voilier de mes rêves", celui dont les caractéristiques me plairait n'était qu'un problème d'argent, de sous, de pépètes; le farfadet m'avait coûté 6 000 €, je me mis comme budget pour son successeur de 20 à 25 000 €.
   Pourquoi ? La maison était bientôt remboursé et mon nouveau job au sein de la "big pharma" qui me permet de bien gagner ma vie s'annonçait comme une promotion à la fois en statut et en rémunération.

   Je commençais à chercher et j'ai failli trouver mon bonheur avec un Trident au Havre, et puis je tombais sur une petite annonce d'un broker (acheteur et vendeur de bateaux professionnel) qui décrivait un Etap 28 (donc insubmersible) avec un moteur diesel quasiment neuf de 21 chevaux, bien équipé (frigo, radar) et une grand voile Profurl.

  Oups ! EXACTEMENT le profil de ce que recherchais;  moteur neuf et GV qui permet de tout faire du cockpit ; et l'équipement +++ Bon le prix aussi était +++; en haut de ma fourchette avec 30 000 €.
   Et voila comment je me suis retrouvé un froid samedi matin de la fin du mois de Janvier sur la route de Saint Valéry en Caux en voiture; arrivé vers 11 heures je visite l'intérieur avec le broker; ma toute première impression était mitigé car ce voilier avait la propreté mais aussi la tristesse d'un bateau qui ne navigue pas : aucune de ces petites aspérités que l'on voit sur les bateaux qui font des miles.










 Et effectivement ce voilier nommée DANMARK n'avait pas beaucoup navigué, si son moteur était quasiment neuf avec 72 heures, il avait été posé depuis déja deux ans; le journal de bord (on ne peu plus succinct) montrait un aller retour en Angleterre en 2003 au moteur soit déjà +/- 24 heures; cela ne faisait que très peu de sorties en mer.

La poétique beauté d'un Nanni neuf

Ce bateau était au sec, cela permettant de bien le voir, dessus et dessous; c'était quand même bizarre de marcher sur le pont d'un voilier situé deux mètres au dessus du sol.


   Et oui, ce voilier était fait pour moi; j'ai bien essayé de négocier le prix, mais comment faire quand on a commencé par cette phrase (Oups, exactement ce que je cherche ) lors du premier contact téléphonique ? J'ai obtenu une annexe gratuite; mais d'autre part l'ancien propriétaire avait mesquinement retiré certains trucs, il n'y avait plus, par exemple de gilets de sauvetage.


   Et je fis la livraison de mon nouveau voilier
un mois plus tard...