Les balades de farfa II

dimanche 28 juillet 2013

La dernière nav' .............

   Je ne savais pas, en partant de Deauville pour un énième Le Havre avec les Mettei, que ce weekend serait la dernière navigation de farfa II.

   Le vent était assez tonique en ce samedi après-midi, à la place du 10-12 noeuds prévus nous avons eu droit à un 15 voir 20 noeuds, toujours du Noroit. Tonique, viril mais correct. Que s'est-il bien passé durant cette nav' ? Et bien en remontant au près serré vers le Havre, j'ai eu la flème de réduire la toile, et je suis resté assez, très gîté; tellement que je repris la barre durant le dernier quart d'heure, car roger était à l'agonie. M'enfin, navigué gîté est aussi un plaisir, sentir son voilier doucement éviter les rafles en s'inclinant devant l'obstacle !
   
   Arrivé au ponton, et après avoir amarré farfa, je remarquais que les planchers étaient humides, mouillés; et en soulevant ceux-ci, j'eu droit à une très désagréable vision : il y avait de l'eau dans les fonds; et suffisamment pour avoir débordé au dessus des planchers quand farfa était à la gîte durant ce bord de près "viril mais correct"; j'épongeais le tout.

   Un peu plus tard, au cours du classique apéritif avec les Mettei qui conclut une après-midi de navigation et qui précède un bon repas pris à bord, je leurs fit part de ma perplexité sur cette eau soudainement importante dans les fonds. Après quelques classiques moqueries de leur part sur "farfa" et ses deux mains gauches, c'est à dire ma désolante capacité à ne pas comprendre ces problèmes de bricolage, réparations ..etc...; ils me firent part de leur diagnostic ... terriblement clair: les boulons de ma quille n'étaient plus étanches, et l'eau de mer rentrait par ceux-ci.
   En navigation normale, il ne passait rien, car la quille tirait peu sur la coque, mais le bord de près que j'avais fait dans l'après-midi (bine voir trop gîté) avait "entre-ouvert" le joint de la quille et l'eau rentrait par les boulons.

   Pouvais-je rentré à Deauville ? Pour eux pas de problème si je rentrais calmement aidé du moteur; mais un grutâge s'imposait pour voir le dessous de la coque.

   Ainsi fut fait, et quelques jours plus tard, je demandais à TOP-marine de gruter mon voilier; le premier commentaire par téléphone que j'eus du responsable me laissait perplexe; ils y avait un pessimisme étonnant dans sa voix.

   Le voilier était maintenant au sec, et comme j'avais acheté un régulateur d'allures "Narvik" je demandais à mon copain jacques de venir me le livrer pour pouvoir l'installer.
   A mon réveil, car j'étais arrivé par le train la veille au soir; je croisais sur le terre-plein du chantier de la Marina de Deauville Mr Bourgeois, patron de Top-Marine; cela fut un choc, en trente petites secondes il m'informa que le bateau était "foutu".


   Ainsi va la vie pour les matelots en Baie de Seine.....