Les balades de farfa II

dimanche 21 septembre 2008

Tofs en vrac

Plein de tofs et cela
durant deux weekend de suite

   Les photos de son cher boat sont nombreuses, et un blog comme celui-ci est d’ailleurs avant tout un grand livre d'image voir de films; mais les matelots n'ont pas beaucoup de possibilités d'avoir des photos de l'extérieur, de voir son destrier du dehors, et d'avoir des photos de soi sur son voilier.
   Et c'est pourquoi, par hasard mais celui ci fait bien les choses, durant deux weekend de suite, nous (pégase  & morgane) avons eu la possibilité de faire ces photos des autres et celles ci étant finalement des tof de nous mêmes. 


lundi 11 août 2008

En visitant le Cotentin

C'est le retour,
plus musclé que prévu,

........et avec ma fillecomme équipière

   Arrivé assez tard à Paimpol, plus de 9 heures du soir, je pris la place que le harbour master m’avait donnée.


   Et nous pûmes trouver un restaurant ouvert pour un diner à trois ; ma femme nous avait réservé un hôtel, et ma fille devait dormir sur farfa II, elle et son ….... chat; ou plutôt sa chatte, elle s’appelle "Muse", et allait faire partie du voyage et de la croisière, ce qui veut dire aussi "pas d'anglo" cette année.
   Le projet du lendemain est l’île de Bréhat, ma femme va y aller avec une des vedettes, et je vais y aller avec farfa II ; départ vers midi avec le dernier sas du jusant et retour le soir à l’ouverture du flot ; entre les deux une belle marée basse qui nous permettra de profiter du spectacle des rochers de granit rose. Une nouvelle fois, cette navigation fut bien améliorée par ce GPS / lecteur de carte ! Au diable le renoncement à la facilité !!! Lire et comprendre sa position en temps réel, voir les écueils défiler sur l’écran, et les voir défiler en vrai en levant la tête procure une impression d’une si grande facilité que cela en deviendrait presque indécent.


 Et imaginer comment ils devaient faire « avant » avec des cartes si peu fiables et des moyens de se positionner si primaires ; un coup d’œil sur des alignements pour la navigation quotidienne, au mieux un compas pour les situations plus compliqués.




   Nous avons traversé ce semis d’ilots, et sommes arrivés au sud-est de l’ile de Bréhat, et nous nous sommes ancrés dans un endroit appelé chaudière de mémoire et nous avons pu admirer les reflets chatoyants du granit rose qui apparaissait avec la marée descendante. Une fois l’annexe gonflée, nous sommes allés à terre retrouvé mon épouse et nos balader sur cette île.


Mais, par cette belle journée de la fin du mois de juillet, du monde il en avait ! Certes, j’ai l’habitude de dire que l’on ne peut raisonnablement être contre la démocratisation du tourisme ; mais il est presque pénible de se retrouver dans une ambiance de foule compacte alors que l’on pratique la voile, le plus souvent en solo, pour bénéficier de la calme quiétude des moments de vraie solitude quand celle-ci est volontairement recherchée.

Après cette balade, nous avons raccompagné madame a sa vedette, et nous sommes rentrés sur farfa II pour le retour, le flot ayant commencé. De nouveau, navigation en slalomant entre les rochers ; avec un vent léger, j’ai rapidement mis le moteur, il est plus prudent de n’avoir à faire que la navigation, l’œil rivé sur le GPS tout en surveillant tous ces rochers.
Nous sommes arrivés en fin d’après-midi, tout en surveillant le sondeur, en remontant le chenal vers Paimpol ; jamais plus d’un ou deux mètres sous la quille ! Heureusement, la mer était très belle et la navigation au moteur sans aucun problème ; mais au vue de l’étroitesse de ce chenal, il ne doit faire bon de se retrouver en situation difficile, avec de la mer, dans ce coin.
A partir du lendemain, la navigation se faisait avec ma fille, et son chat, comme équipage. Gros changement d’ambiance à bord de farfa II ! Maintenant, il me faut naviguer à deux voir trois.
La première étape nous entraine vers l’est, avec comme objectif Saint Quay Portrieux ; la sortie de Paimpol s’effectue au près, avec de nouveau une navigation dans les rochers. 

   Une fois sortie du chenal de Paimpol, nous logeons la cote avec d ‘abord du courant favorable. Une fois passé le 1er cap qui délimite l’entrée sud de Paimpol, la cote change du tout au tout. A la place d’une cote plate avec de nombreux rochers éparts, nous avons de belles collines tombant dans la mer, et cela tout au long de larges criques.

   La navigation consiste à passer d’une crique à l’autre, et en dépit du vent mollissant, et de rejoindre ainsi notre objectif ; le moteur nous a régulièrement aidés. Durant cette navigation, nous avons navigué de concert avec un voilier « voile aviron » qui possédait un gréement au tiers ; j’étais vraiment peiné de l’avoir doublé si rapidement, car il ne faisait que des bords carrés.

En milieu d’après-midi, nous arrivons en vue de Saint Quay Portrieux, en passant entre la cote et un petit groupe d’iles près de celle-ci ; ce port est du style « grosse digue toute neuve » c'est-à-dire qu’il a été bâti en construisant une grande digue semi-circulaire à l’aide de gros blocs de granit, et comme les constructeurs ont voulu faire un port à flot dans une zone de fort marnage, la hauteur de la digue est énorme, dans les 10 à 12 mètres. Le résultat est efficace, mais on ne peut le qualifier d’esthétique, avec entre autre des passerelles d’accès aux pontons éloignés et pentus.
Enfin, alors que j’accédais au ponton, mon moteur a recommencé à faire des signes, s’étouffant puis s’arrêtant. Nous avons quand même pu prendre ce ponton, le moteur ayant accepté de redémarrer ; puis nous sommes allés manger à un restaurant qui portait une enseigne « service à toute heure », alléchant car il était plus de trois heures de l’après midi. Hélas, il ne s’agissait pas du vrai menu à toute heure, comme on peut le trouver dans les brasseries parisiennes, mais que juste quelques parties du menu et je crois avoir mangé une pizza surgelée, qui a été suivi d’une bonne sieste.
Le soir, diner au casino de Portrieux, il y a en fait deux villes Saint Quay, ville neuve avec son port, et Portrieux la vieille ville. Après ce diner, chacun a vogué à ses occupations habituelles, casino pour ma fille et dodo pour moi !
Le lendemain, j’ai pris la décision de faire venir un mécanicien, car il fallait que je puisse avoir un vrai avis sur mon moteur, ces arrêts sont-ils graves ou bénins ? Est-il raisonnable de continuer à naviguer avec ce problème ? Et que peut-on faire pour les éviter ? Le mécano est venu en fin de matinée ; son diagnostic a confirmé la présence d’air dans le circuit de gazole, mais surtout il m’a appris comment purgé « vite et bien » un circuit de gazole. J’étais rassuré et près à continuer notre croisière estivale. L’après-midi fut très pluvieuse et nous fîmes quelques courses en ville ; pour la soirée, même programme que la veille.

Le lendemain, départ pour Saint Malo ; je fais les manœuvres seul, car ma fille dort ; le temps est tonique, avec du soleil mais aussi un vent de Ouest-Nord-Ouest, donc portant, dans les 15 à 20 nœuds, et farfa II roule dans une mer qui est quasiment formée. Après avoir paré les iles en face de Saint Quay, c’est la traversée de la baie de Saint Brieuc puis cap vers le Phare de Fréhel.

  Cette étape restera un mauvais souvenir pour mon équipage qui, entre la fatigue d’une soirée bien arrosé et le roulis du bateau, souffre du mal de mer, qui ne passe pas malgré la Nautamine. Il il est vrai que nous voyons de la mer, en passant devant le Cap Fréhel avec vent contre courant nous avons droit à un vrai petit raz ! Belles vagues dont le rendu, en photo, est comme d’habitude moins spectaculaire qu’en vrai.

  Après ce cap, la navigation est plus souple, et mon équipage retrouve des couleurs

L’arrivée à Saint-Malo est, comme la dernière fois, très intéressante au point de vue navigation ; une nouvelle fois, le GPS lecteur de cartes visible du cockpit a fait merveille, et a pu remplacer de très nombreux allers-retours entre la table à cartes et le cockpit; nous passons près du Phare du Grand Jardin, drôle de nom pour un Phare ! 

Nous arrivons au début du flot au port des Sablons, donc avec suffisamment d’eau sur le seuil, et un zodiac nous désigne une place ; la sortie du ponton, dans cet autre port quasiment à flot avec un fort marnage, est de nouveau un exercice d’alpinisme, avec une passerelle inclinée à un fort angle. Après quelques courses, nous traversons l’isthme et allons dans un restaurant en face du fleuve « La Rance » ; pas si facile de se faire servir en pleine saison !
Le lendemain, le cap est mis sur Granville, météo agréable avec quelques nuages, mais avec un vent assez faible ; la sortie de Saint Malo se fait par la passe Nord Est, au milieu de très nombreux cailloux ; en milieu d’après-midi, le vent augment doucement et je sors le spi symétrique, permettant à ma fille s’initier à la barre sous spi, ce qui est assez sportif. Après ces efforts un peu de réconfort


   En face du Mont Saint Michel, nous avons la chance d’être escorté pendant une demi-minute par un dauphin ; c’est la première fois de cela m’arrive dans les anglo-normandes, endroit où l’on dit qu’il y en a pas mal.
Arrivée à Grandville en fin d’après-midi, RAS au niveau de la prise de ponton ; la météo est défavorable pour les jours suivants et j’ai proposé de faire juste un stop & go et de repartir dés le lendemain matin pour Diélette ; mais ma fille me dit qu’elle ne souhaite pas naviguer le jour de son anniversaire, qui tombe le lendemain ; nous resterons donc deux jours à Granville, ce qui fera surtout deux grandes soirées de casino pour mon équipage.
Après cette étape, direction Diélette avec un départ en fin de matinée, le temps que la porte à seuil ouvre et laisse passer les 1,6 de tirant d’eau de farfa II ; il faut être patient car les vedettes, qui souvent cale 50 à 60 centimètres peuvent sortir AVANT que le seuil sous-marin ne s’affaisse.
Durant cette navigation, et après avoir passé pour la 1ère fois le Passage de la Déroute (encore un nom rassurant) je suis surpris par une alarme qui faisait "bip" "bip"; voyons d’où cela peut-il venir ? Après avoir fait de tour de mes (trop nombreux) instruments qui ont une alarme, je découvre, incrédule, que c’est mon baromètre qui est en mode alarme ; or le temps est clair, le vent modéré, farfa II avance sur une mer d ‘huile à une vitesse plutôt faible.


La courbe des pressions récentes est très nettement descendante, et le "bip" d’alarme indique une baisse si brutale du baromètre qu’une tempête n’est pas loin. Je savais que la MTO était pour le moins défavorable pour le lendemain, et qu’un vent fort était prévu, mais de là à avoir une tempête !!

Le plus étrange fut que l’alarme se déclencha une deuxième fois, juste avant d’arriver au port de Diélette ; je savais maintenant d’où venait ce "bip" "bip" et constata que le petit graphique visualisant les pressions atmosphériques présentait une pente toujours aussi descendante avec un angle de plus ou moins 30°. Bon, le port de Diélette n’était pas loin, et demain serait une autre journée.
   
L’arrivée de nuit à Diélette fut un peu stressante ; en effet, nous étions au début du flot, la hauteur d’eau était d’environ 4 mètres, et, si l’avant port a toujours plus de deux mètres de fond, il est défendu par un petit seuil dont la côte ne paraissait pas si bien défini que cela, avec des hauteurs différentes selon mes sources d’informations; heureusement ce seuil est en sable. Je m’avançais donc très lentement, et passait finalement avec, de mémoire 60 centimètres sous la quille. Une fois amarré, cap sur le premier restaurant ouvert, un restaurant de fruits de mer où je garde le souvenir d’avoir mangé, en plus de mes traditionnelles bulots, des frites faites maisons, rarissime.
Le lendemain, la MTO redoutée était bien présente ; que cela s’appelle "BMS en cours", coup de vent prévu ou tempête, le résultat est le même : mer forte et splendides vagues qui déferlent. J’ai fait passer farfa II de l’avant-port dans le port de plaisance, l’arrivée au ponton fut sportive avec un vent de travers très fort, j’ai soigneusement mis les pares battages entre la coque et le ponton et farfa II a commencé à s’appuyer de tous l’effort que lui transmettait le vent sur ces supports en plastique. Il est toujours surprenant de voir son voilier gité dans un port ; mais cela a été notre quotidien pendant … deux jours !!

   Car ce coup de vent a duré deux pleines journées, deux jours à entendre le vent hurler, à voir les vagues déferler au dessus des jetées, à sentir farfa II plier sous les rafales et deux jours à essayer de s’occuper dans une ville dont on peut faire le tour à pied et où il n’y a vraiment pas grand-chose à faire.


   Le matin du troisième jour, le vent s‘est, comme prévu calmé et je reste surpris que la mer se soit aussi rapidement calmé ; départ en début d’après midi pour aller franchir le raz Blanchard. Après deux jours de tempête, quel plaisir de naviguer de nouveau dans une ambiance estivale !

   Et avec ce beau temps, la décision avait été prise de passer ce fameux raz avec le courant « au cul » et de bénéficier au maximum de l’effet tapis roulant. Deux heures après avoir quitté Diélette, nous voila près du phare du Nez de Jobourg, et nous ne serons pas déçus. En effet, les marmites, zones de tourbillonnants sont bien là et la surveillance du GPS nous permet de confirmer que notre vitesse s’est brusquement accéléré, nous sommes déjà à 8 nœuds, alors que les voiles flottent lamentablement.


Pas si simple de se sentir pousser par une eau qui a l'air si calme !! J’ai d’ailleurs rapidement affalé les voiles et mis le moteur en route au ralenti, juste pour rester manœuvrant. Au large, spectacle étonnant d’un voilier qui avait gardé son spinnaker et portait celui-ci à contre, ce spi gonflait à contre du voilier, du jamais vu.

Avec ce courant porteur, nous sommes arrivés comme une fleur à Cherbourg, en moins d’une heure, à une vitesse toujours comprise entre 8 et 9 nœuds sur le fond, moteur au ralenti à 1200 tours. Prise de ponton sans problème, je suis accueilli par un « matelot » de HEO (guillat) qui a repéré mon pavillon grand modèle ; et après un diner, comme d’habitude, au restaurant du club house nous irons prendre un digestif à bord de son feeling.
Pour l’avant dernière étape, Cherbourg Saint-Vaast, l’heure du départ est conditionnée par la marée, et nous sommes plusieurs sur le ponton, dont Nolica et guillat, à avoir prévu de partir en début d’après-midi pour prendre le flot et passer le raz de Barfleur comme une fleur ; les portes de Saint Vaast la Hougue ouvrant à 20h30 de mémoire, il n’est pas nécessaire de partir plus tôt.
Cette navigation s’est passé sous le signe du soleil et du vent mollissant ; sortie de Cherbourg vers 15 heures, voiles hautes 15 minutes plus tard.
J'en profite pour présenter au lecteur mon équipage

Un vent d’Ouest faiblard nous emmène vers Barfleur ; je hisse le spi mais ne gagne que peu de vitesse, de toute manière le courant fera le reste !
Arrive le phare de Gatteville et le raz de Barfleur ; ce raz est tout à la fois moins tumultueux et moins rapide que le Blanchard, on distingue bien des eaux tournoyantes mais la vitesse fond n’est accéléré que de 4 à 5 nœuds ; une fois le raz passé, et avec le vent qui passait de calme à pétoleux.

   
J’ai mis le moteur de manière à ne pas arriver trop tard. Ah j’oubliais, nous étions le 14 Aout, et je craignais d’avoir des problèmes de places de port et / ou de place de restaurant.

Alternative intéressante au niveau du passage du « Run » ; quand on vient du nord et que l’on veut entrer dans le port de Saint Vaast la Hougue, il y a deux solutions ; soit faire le tour de l’ile de Tatihou par le sud, soit couper au plus court entre cette ile et la terre par le passage dit du Run ; il faut savoir que ce passage est tout entier consacré à l’ostréiculture, et j’avais pu voir deux semaines avant le nombre de casiers à huitres. Mes instructions nautiques sont divergentes sur ce point ; le pilote côtier affirme que cela est possible à partir de mi-marrée alors que le Cunliffe le déconseille. Je rejoins le bateau en bois moulé basé à Saint Vaast avec lequel j’avais pris l’apéritif à midi et lui demande son avis, il me répond qu’il n’y passe jamais. Je fais donc le grand tour. Je découvrirais plus tard, sur Hisse et Oh, que ce passage du Run est parfaitement fréquentable, à partir des coeff de 70, et plus ou moins heures de la plein mer.
Nous sommes entré dans le port de Saint Vaast 21 heures passés, et nous étions au moins une dizaine de bateaux, dont la majeure partie venait de Cherbourg, à nous présenter plus ou moins en même temps, chacun essayant de trouver une place et de places il n’y en avait plus. Comme j’étais sur de partir le matin à la première heure, je pris la décision d’aller musarder sur les places de propriétaires, et trouvait une place libre ; à la grâce de Dieu !
Aller au restaurant un samedi 14 Aout à 22 heures aurait ou être difficile, heureusement, le restaurant du port, juste en face des pontons avaient encore deux places de libre, que nous primes de suite, et cela malgré le fait que la moitié du menu n’était plus disponible.
Le lendemain, départ au plus tôt, à l’ouverture des portes, vers les 8h30 de mémoire. Nous avons retrouvé dans le chenal le matelot Guillat, qui avait fait la veille la même route que nous, et qui repartait vers Carentan. La MTO était favorable, avec une prévision de vent de Sud dans les 15 à 20 nœuds. En effet, durant la première heure, nous avons eu ce vent légèrement tonique. Malheureusement, la suite ne fut pas aussi favorable, et le vent a eu plutôt tendance à baisser et surtout à s’orienter vers le Sud-est, ce qui fit qu’à la place d’un vent de travers rapide, nous eûmes du près / bon plein.
Je garde aussi un souvenir décevant de ce retour, car j’ai eu l’impression d’avoir eu toujours le courant dans le nez ; en effet, sur un Saint Vaast Deauville de 10 à 12 heures, on a habituellement un équilibre entre les périodes de courant « dans le nez » et « portant » ; et bien je n’ai pas eu l’impression dans eu la dose habituelle de portant, un vrai mystère ; j’ai après émis l’hypothèse d’avoir peut-être eu un courant plus fort que d’habitude venant de la Seine.
Enfin, depuis ces contrariétés, et pour avancer plus vite car mon équipage souffrit beaucoup du mal de mer sur ce retour, je n’hésitais pas à mettre le moteur pour augmenter la moyenne. Mais nous sommes arrivés à Deauville que vers les 9 heures et demi, ce qui fit un plus long que d’habitude et plus que les prévisions.


Sitôt arrivés, direction le Pirate pour un bon repas, avec des petites soles pour ma fille. Il n’y eut qu’une petite soirée Casino, juste pour visiter ; en effet la fatigue se faisait sentir et il fallait rentrer le lendemain par le train avec départ à … 7h30.

En rentrant est arrivé ce que nous avions craint depuis plus d’une semaine, le chat est tombé à l’eau ! Heureusement, comme il était attaché au bout de sa laisse qui faisait office de harnais, il fut facile de le faire remonter à bord.
Voila, la croisière 2008 était terminé, elle fut marqué par la très grande différence entre ce que j’avais prévu et ce qui finalement fait, mais j’en garde un excellent souvenir !!

mardi 29 juillet 2008

De Deauville à Paimpol

Une manière longue et agréable
de rejoindre Paimpol 

en partant de Deauville.

   Réveil à 7 heures du matin pour partir au plus tôt vers Saint Vaast la Hougue, je suis bien évidemment seul à sasser une demi-heure plus tard, dans cette très calme matinée; et, après avoir virer le Pylône Nord, cap à l’ouest; cap sur le 270°.

   Le vent est d’abord faible, venant du Sud Sud Est ; je prépare le spi asymétrique et celui-ci est promptement envoyé. Et puis, le vent monte en dépassant la zone des 12 à 14 nœuds ; et alors, comme trop souvent avec cet asy, Roger, mon fidèle copilote se mets en vrac dès que le vent arrive dans cette zone et je me retrouve, comme d’habitude, à la barre à essayer maîtriser les départs au lof. Le vent a alors tourné vers le sud-sud-ouest, ce spi est amené dans un petit bord de vent arrière, et farfa II repart au bon plein travers ; le vent continuant à monter, je prends rapidement un riz dans le génois et la grand voile.





   Certes la vitesse était bonne, et je pensais bien faire les 50 nautiques entre Deauville et Saint Vaast la Hougue en 10 heures après ce départ tonitruant. Cependant, en milieu de matinée le vent a commencé à se calmer, les riz ont été largués et la vitesse s’en est ressentie. Enfin, le soleil brillait, le bateau avançait bien, tout allait pour le mieux ! En milieu d’après-midi les premiers doutes sur mon heure probable d’arrivée, l’ETA comme disent nos amis anglo-saxons, ont commencés à surgir ; en effet je n’étais pas tout seul et ma tendre épouse m’attendait à St Vaast. Tout seul je n’aurais eu aucun problème à arriver très tard, manger rapidement une assiette de spaghetti et à m’endormir comme une masse; mais je me devais d’arriver à une heure descente où les restaurants sont toujours ouverts.




   J’ai donc sollicité la risée Nanni et ce brave 21 chevaux qui m’a tant fait avancer ces trois dernières années; mais il a aussi continué à me procurer ces angoisses avec ce régime qui, sans aucune explication diminue tout d’un coup, repart, re-diminue et puis peut marcher comme une horloge pendant deux heures.



   Nous sommes arrivés après 9 heures, juste le temps trouver une place visiteur, la dernière du ponton (!!!) et puis une place, la dernière de la terrasse (!!!) au restaurant « Le Chasse Marée ». Après ce bon repas direction l’hôtel où nous avions réservé.

   Visites de la ville et puis de l’île de Tatihou étaient au programme du lendemain; pour y aller à Tatihou nous avons pris le bateau à roues à l’aller, mais nous sommes revenus à pied par le passage du Run ; cette île est vraiment superbe et on ne peut que conseiller à tous d’y aller au moins une fois.


   Par contre la célèbre épicerie Gosselin m’a déçue ; on voit bien qu’année après année cette vieille maison, célèbre pour la qualité de ses produits marins, se transforme en une banale supérette auquel on aurait accolé un rayon « vin pour anglais » directement copié sur ceux de Cherbourg ou Boulogne.

   Surprise aussi de découvrir que le matelot « Pégase » m’avait apporté un croissant chaud au bateau, que je n’ai pas pu manger chaud car je dormais à l’hôtel.

   Et puis vient le départ pour Cherbourg de concert avec le matelot « speedo » que je retrouve au moment de faire le plein de gasoil. Je n’espère pas gagner notre amicale régate, car son First 33.7 ne ferra qu’une bouchée de mon farfa non caréné.


 Il y a peu de vent pour cette étape, et je compte surtout sur le courant, avec le raz de Barfleur pour m'entrainer vers Cherbourg.



    

   L‘arrivée se fait sous une pluie fine avec peu de vent ; ayant mis mon moteur plus tôt que speedo, je le rattrape et le double sans problème. Par contre, les places aux pontons visiteurs sont rares, car beaucoup d’entre elles sont réservés pour une étape de la course du Figaro ; que c’est bizarre de chercher une place et de voir un ponton entier vide !

   Nous avons visités, le lendemain, la cité de la mer, à déconseiller sauf pour ceux qui ont des enfants en bas âge, et le sous-marin « Le Redoutable », que je recommande pour ceux qui voudraient savoir comment sont faits, à l’intérieur, ces monstres sous-marins.
   Que de câbles électriques ! Que de tuyaux amenant la pression hydraulique ! Que de canalisations avec de la vapeur à 300 °; époustouflant.
   
   Et puis vient le départ vers Guernesey….. Ce départ a été mûrement réfléchi et planifié, car il fallait le même jour que mon épouse prenne le ferry de Saint Malo et que je passe le Raz Blanchard ; or la météorologue n’était pas favorable; et le vent était annoncé force 5, orienté Sud-ouest. Comme un voilier ne peut passer le raz Blanchard qu’avec le courant favorable, il me fallait passer ce raz Blanchard par vent contre courant avec de plus un vent de force 5 soit les conditions que tout le monde qualifie la limite supérieure.

    Par contre les horaires étaient favorables, avec une marée haute à Cherbourg vers 9 heures du matin, et je me suis donc présenté à la passe de l’ouest vers 8 heures 30 et vogue la galère. Le départ s‘est très bien passé avec un vent plus faible que prévu, grâce, j’ose à peine le dire, à un vilain petit crachin qui coupait la force du vent. Mon fier farfa II taillait bien sa route, au près bâbord amures, et la cote défilait, dans une luminosité faiblarde signal de pluie et de vent, bref de mauvais temps.

   Vers 11 heures 30, du coté de la bouée dite « Basse Brefort » les choses sérieuses ont commencé, avec un vent qui est monté vers 20 nœuds, et la prise d’un riz dans la grand voile et le génois ; remontant vaillamment le vent de Sud-ouest bâbord amures, farfa II était plutôt à l’aise, même si le matelot se faisait consciencieusement branlé ! Et puis, au fur et à mesure que je me rapprochais du raz Blanchard, et grâce à l’étale de la marée montante, la mer s’est calmé, et la remontée au vent s’est faite plus tranquille. Le vent de Sud-ouest a alors commencé à virer, comme prévu par la météorologie, vers l’ouest ; ma route s’est lentement incurvé vers le nord-ouest et j’ai donc viré de bord, avec le Phare de la Hague en amer principal, pour repartir au près, tribord amures, et avec un cap sud-ouest. Durant le début d’après-midi, le temps, plutôt très nuageux voir bruineux, s’est nettement amélioré, et le soleil a fait son apparition. Cette journée de navigation qui avait commencé dans le doute et la pluie se continuait dans le calme et le soleil. J’ai d’ailleurs fait quelques belles photos.

   Cependant, en pendant que l’après-midi se passait sereinement, ma navigation commençait à m’alerter ; en effet, comme j’étais au près en tirant des bords, la vitesse n’était pas terrible, et le courant portant commençait à diminuer. Je voyais clairement le moment où j’allais atteindre Guernesey en pleine marée montante, courant dans le nez. Et je n’ai pas été déçu; après avoir contourné par le Nord les cailloux de Guernesey, je me présenté dans le Russel avec le courant de flot au maximum. De plus je devais ne pas arriver trop tard pour dîner avec mon épouse. Le moteur sollicité au maximum me permettait d’afficher un étonnant 7 nœuds surface, mais le GPS me ramenait à la dure réalité avec 2 voir 1 seul nœud sur le fond; sans doute, j’aurais peut-être été plus vite en contournant Herm par le Sud pour me présenté dans le Russel dans l’autre sens.
   Je suis finalement arrivé à St Peter juste à temps pour aller au restaurant mais trop tard pour le dîner dans l’auberge que nous avions réservée; ce diner s’est transformé en déjeuner le lendemain.
Je suis entré dans la marina, et le harbour master m’a trouvé une place à couple. Etonnant la capacité qu’avait ce gars à remplir son port, imaginer les bateaux à couple entre deux pontons, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un place au milieu pour permettre à un bateau de partir.
   Ce dîner du soir s’est fait dans un restaurant du port tenu par des français ; au menu un bon gros tourteau des anglo-normandes, un de ces gros crustacés que l’on prend un temps incroyable à déguster, bouchée après bouchée, miette après miette.
Au programme du lendemain, visite de l’île, avec : les deux maisons de Victor Hugo, le Castle et le musée de la ville avec retour à l’hôtel pour le déjeuner dans un restaurant adorablement old-fashion; hélas, le temps est devenu très pluvieux l’après-midi et mon épouse a préféré rentré à Saint-Malo.
Séance de couture pour moi ; en effet, au niveau de la capote, la couture du hublot bâbord s’était défaite sur près d’un mètre la veille, alors qu’un coup de roulis a fait que je m’étais plus ou moins assis sur ce hublot en plastique souple transparent. Depuis ce dernier pendait lamentablement, et il me fallait le réparer.
Armé d’une aiguille et d’un fil en coton, et sans avoir défaite la capote car celle-ci était trempé, je passais un certain temps, près d’une heure à faire des points de couture, et cela en faisant de mon mieux pour passer entre les averses ; enfin, la réparation provisoire a tenu le coup jusqu’au moment où j’ai pu faire la couture.


   Départ le lendemain à l’aube, avec une belle météo nous promettant un vent d’Ouest et sous un beau soleil ; le départ fut sportif ; non pas parce qu’il m’a fallu me glisser entre les deux files de bateaux, mais parce que mon voisin de ponton, le skipper du bateau à couple duquel je m’étais mis, a voulu m‘aider ; et il n’as réussi qu’à me casser l’attache du mâtereau du pavillon national et celui-ci est tombé à l’eau ! Mais j’ai pu, d’un coup de gaffe très élégant, le repêcher ; le skipper fautif, qui paraissant aussi désolé qu’un anglais flegmatique peut l’être, n’as pu que me dire un « What a nice fisching … ».
   Pour cette navigation vers Paimpol, j’avais mieux calculé les courants, et ceux-ci allaient un moins défavorables car traversiers ; avec un cap théorique Ouest-sud-ouest, j’allais avoir, pendant les deux à trois premières heures, un courant de marée montante qui allait me déporter vers l’est, puis le jusant devait m’entrainer favorablement vers l’est ; à mi-chemin de Guernesey et de Paimpol, j’avais bien évidemment prévu de faire une visite au très fameux phare des Roche-Douvres.
   Ah le beau soleil qui m’attendait ce matin là ! Et cela surtout après les trombes d’eau qui s’étaient abattues la vielle !
   Je pris le chenal entre l’ile de Guernesey et Serq, le « petit Russel » et cap au Sud-ouest ; pendant les 3 premières heures le courant de flot allait m’emmener vers la gauche, ramenant ma course vers un plein Sud, et puis le jusant devait m’entrainer vers l’ouest pour m’amener vers ce fameux phare.
Le vent forcit lentement, comme annoncé par la MTO ; et avec la clarté argentée que donne le soleil sur une mer qui frissonne, je pus faire quelques belles photos, sous le vent, de farfa II jouant et escaladant les vagues dans de belles gerbes d’écume ; une de ces photos fut plus tard comme le fond d’écran pour la période 2008-2009.
Le phare des Roches Douvres commença à apparaître dans le lointain ; et je garantis à tous les navigateurs qu’il vaut le déplacement, et qu’il est vraiment majestueux ce phare dans sa solitude improbable. En effet, la seules question raisonnable que l’on doit se poser est : « pourquoi avoir construit un phare si beau à un endroit où si peu de monde pourront venir l’admirer ? ».


Je suis passé juste au sud-ouest de l’ilot qui a servi de base pour le construire et, grâce à ce merveilleux GPS lecteur de cartes, j’ai pu passer à raz de ce phare, entre son ilot et un haut-fond, avec une impression de maitrise en temps réel que le report des positions sur la carte ne m’aurait pas permis.
Une fois passé ce phare majestueux, et tous ceux qui ont déjà lu ma prose savent bien comment je les admire et comment je suis capable de changer ma route juste pour le plaisir d’en voir un, je continuais vers Paimpol, tout en passant au raz d’un autre plus petit phare à quelques nautiques de la cote qui s’appelle le Bruhou.
Arrivant plus près de la cote j’avais naturellement droit au courant de marée montante, logique pour arriver à Paimpol à mi-marée montante. Une fois de plus, je dus lutter et jouer avec les courants ; mon plan d’arriver au niveau de Bréhat et de ma laisser alors porter par le courant de flot en passant entre les nombreux rochers et ilots. Ce plan était cohérent, mais il m’a forcé à naviguer avec le courant de travers pour rejoindre ce point de route. Ah ! Quel sensation spéciale dans nos régions que de d’avoir une route fond décalé de 40 à 50 degrés par rapport à sa route surface ! Et en effet, je faisais un cap surface vers les 300° et ma route fond était vers les 260° ; j’ai eu droit à de belles marmites, heureusement qu’il n’y avait pas de mer.

Après avoir trouvé les chenaux d’accès entre ces très beaux ilots de granit rose, j’embouquai, au moteur, le chenal qui mène à ce fameux port de Paimpol où je devais retrouver à la fois ma femme mais aussi ma fille.

lundi 28 juillet 2008

La Balade de 2008

En guise d'introduction

   Ces trois dernières années, mes croisières estivales avaient toujours démarré avec un objectif qui pouvait paraître vague et se révéler ambitieux ; en 2007, c’était, par exemple départ vers le Nord et puis les Scillys si possible. Pour cette année 2008 c’était toujours le Nord et puis le Phare du Fastnet qui attirait mon regard.
   Avec mes 3 semaines de libre devant moi et un sac à dos plein, j’ais regagné ma gare de départ; j’avais, comme tous les ans, un grand beau livre sur la navigation; cette année « Les cap-Horniers Français ». Une fois dans mon train favori (le Paris Saint Lazare - Deauville Trouville), et tout en commençant à planifier ma croisière, les questions habituelles me viennent à l’esprit : où finalement vais-je aller ? Quelle sera la météo ? Aurais-je des avaries ? Vais-je atteindre mon objectif de croisière ?
   Cette année, l’interrogation (la prémonition ?) était un peu plus forte, car si je compte de nombre de croisière estivale ratées, écourtées qui se racontent sur les pontons ou sur Internet, et si je compare avec mon propre score de 3 fois sur 3 « objectif atteint », soit 100%, je ne peux que craindre que ma bonne étoile me quitte. Et cela d’autant plus que le Fastnet était vraiment très ambitieux car supposant une météo très chanceuse. 
   Enfin ! Le sort en est jeté, et au programme, il y eu cette année, une semaine avec mon épouse avec Cotentin Guernesey puis Bretagne Nord et après le grand saut dans l’inconnu ; avec comme but suprême ce Phare mythique et comme objectif(s) intermédiaire (s) les Scillys, Yealm River et la Cornouaille Sud de l’Angleterre.
   Arrivé à la marina, changement des lampes des feux de navigation pour des ampoules « LED » pour les feux avant et le feu arrière. Dans la soirée un orage « sec », beaucoup de bruit mais pas de pluie.

samedi 7 juin 2008

Weekend EmotionS

Entre bulles d'air dans le gasoil
et rencontre avec Morgane


   Il y eu des trucs vraiment imprévus durant cette aller-retour Fécamp, et celui-ci avait vraiment tout pour être sympa & banal; le résume Weekend EmotionS avec un S majuscule correspond à ce qui est finalement arrivé. Et pourtant, les conditions d'un aller-retour serein à Fécamp étaient réunis : vent Ouest le vendredi virant Noroit le samedi, beau soleil du mois de Juin apportant une température agréable; d'ailleurs rien à signaler pour l'aller qui se termina par un dîner chez le copain Révance.

   Au matin, l'idée me vint de faire du bricolage sur farfa; je sais, je n'aurais pas dû essayer de faire quelque chose sur la bateau avec mes deux mains gauches, et la suite va le confirmer. L'idée brillante était de nettoyer, dégraisser les deux winchs de génois; il me fallait un produit dégraissant et l'idée d'utiliser le gas-oil du bord n'était pas stupide, mais prendre le produit en démontant le pré-filtre, ça c'était une erreur, on va voir rapidement.
   En fin de matinée, je largue les amarres, et avec une belle météorologie, entreprend ce que je ne fais jamais : hisser la grand voile dans le chenal de sortie, farfa avançant au moteur, deuxième erreur. Tout à coup, le ronronnement de mon Nanni devient hésitant et dix secondes plus tard, il s'arrête; une ou deux vaines tentatives de redémarrage n'y font rien, farfa dérive dans l'entrée du port de Fécamp, entraîné par le fardage du à la grand voile moitié hissée; séquence émotion.
   Coup de VHF et annonce d'un Pan Pan Pan : voilier en panne de moteur, ce coup de VHF a été d'ailleurs été entendu par un copain matelot qui était au large et me le rappela l'été suivant à Cherbourg. Pas grave ma situation, mais assez agaçante voir humiliante; au final je hélais un zodiac d'un équipage belge qui sortait et me ramena au ponton.
   Que faire quand on est en panne de moteur ? J'appelais Révance qui aimablement me proposa d'abord de (re) venir manger chez lui, et puis nous nous attaquâmes au problème; et mon intime convection étant que le seul truc qui avait changé sur le moteur était mon intervention sur le pré-filtre, cela pouvait venir de là; Révance me confirma que celui-ci était maintenant "foiré", c'est à dire que le pas de vis avait été forcé par moi lors du re-vissage et maintenant un petit peu d'air y passait, quelques minuscules micro bulles d'air pouvaient être la cause de cette panne.
   Nous avons pu purger (en partie) le circuit de gazole et oh miracle, le moteur a redémarré  et j'ai quitté le ponton vers les 15 heures, et fait les deux vidéos ci-dessous qui montrent que le matelot avait tout oublié de son incident et prenait le plaisir habituelle à passer le cap d'Antifer avec un Noroit, car cela oblige à bien calculer une route au raz de ce cap.





   Après ces émotions "négatives", le chemin du retour vers Le Havre fut aussi le théâtre d'une émotion "positive"; juste après avoir passé le port d 'Antifer, j'eus un appel par la VHF de Morgane qui remontait la cote; un rendez-vous sur l'eau est toujours on ne plus spéciale; et je pris quelques photos de Morgane à la rencontre de Farfa.







Et puis Morgane juste devant Farfa

     





EmotionS je vous dit.

lundi 12 mai 2008

Another Channel trip

Mi Mai, un aller-retour
de "l'autre coté"

   La traversée de la manche était jusqu'à très récemment une vraie aventure, elle être minutieusement organisée, calculée et me procurait des fortes émotions; cette balade de Mai 2008 commençait à avoir le gout discret de l'habituelle, navigation réalisé avec un bonheur différent, le goût discret de l'habitude.

   Le départ en début d'après-midi fut précédé par un nettoyage de la coque de mon farfa à flot; cette année là; je n'avais pas caréné et pensait pourvoir éviter cette corvée par de régulières plongées avec un racloir.






Le carénage de l'année suivante montra que
cette stratégie était peu efficace
... on dira plus que perfectible


  Et puis, direction Fécamp, en compagnie de Morgane, avec un bon petit vent qui me permit d'envoyer le spi.

  Le matelot courageux se réveilla le lendemain matin à 6 heures pour la traversée de la Manche; le temps était vraiment superbe, j'eus droit à un magnifique lever de soleil.





Au fait comment fait-on pour différencier une LEVER d'un COUCHER de soleil ? Sur cette tof, cela serait possible; en effet on distingue la côte d’albâtre, donc cette tof a été pris en regardant vers l'est: donc nous avons un lever de soleil. CQFD


   Cela fit passer la pilule amère d'une nav' qui fut toujours au moteur jusqu'à 13 heures; e.t puis le vent arriva et la route continua jusqu'à Newhaven, avec une arrivée à 8 heures du soir




Au programme du lendemain, il y avait la visite du fort de Newhaven, situé tout en hauteur; cette grande construction avait été faite pour empêcher Napoléon de débarquer



Vue du fort sur la rade de Newhaven
  L'étape du soir a été Eastbourne et sa "Premier" marina; pour y aller je dus subir une canicule étonnante pour le coin, avec un mélange de soleil et pétole terrible, sans oublier les dizaines de milliers de petites mouches agaçantes.
   Heureusement qu'il y eut aussi le passage du phare de Beachy Head; remarquez juste derrière le phare les éboulements récents de la falaise de craie.
  Les amateurs d'histoire navale doivent se rappeler que ce phare a vu la seule victoire navale de la France contre le Royaume Uni et cela en ...... 1653 !


  
  La marina de Eastbourne est (AMHA) très étonnante, c'est un mélange de marina luxueuse dotée d'un service client inimaginable en France, de promotion immobilière avec comme slogan "One Hour from London" et de décorations qui font quasiment penser à un Disney Land.


  Cf le plan ci-dessous
Une ville-marina.
Que dire du retour ? Les mots soleil et pétole reviennent en cœur; et la vidéo ci-dessous, en approche de Fécamp, montre l'ambiance à bord.



   Hélas, durant ce retour, roger, tout le monde connait mon fidèle coéquipier, a vu ses problèmes s'amplifier; pour faire bref il chauffait énormément pour un mouvement devenant très lent; cela fut la dernière croisière de roger, son frère jumeau fut commandé au retour.

samedi 15 mars 2008

Nos vieux phares

Qui va faire l'entretien
de nos vieux phares
à l'heure du GPS ?

   Quand on navigue, les majestueuses et rassurantes silhouettes de nos phares sont des amers recherchés; ils délimitent, guident & éclairent la route de nos bateaux; ils restent de précieux et indispensables contacts entre la mer et la terre.
   Depuis le début du 19ème siècle, l’ambition dans la construction de ces hauts édifices a été impressionnante, et il n’est pas ou peu de rochers, de ports ou d’abri qui ne possèdent son phare, son amer ou son signe. Quelques de phares dont j'ai fait le tour avec farfa.



Bishop Rocks

Eddystones

     Dans notre belle baie de seine, nous avons, par exemple, Le Havre et son surpuissant phare de la Hève, le phare de Gatteville à la pointe de Barfleur qui fut pendant longtemps de plus haut du monde.

Gatteville, mon préféré

Sont-ils immortels ces chef d’œuvres de granit ?
Hélas, trois fois hélas, NON !
Et leur avenir est plus qu’incertain,
les phares sont condamnés à disparaître...
Le GPS est leur bourreau.
  
   Qui peut me contredire si je dis qu’il est plus facile, rapide et sécurisant de naviguer avec l’aide d’un GPS ? Quelle aide un vieux phare peut-il fournir au navigateur à notre époque où ce GPS coûte si peu et fait tant ? A quoi sert un phare ?
  L’entretien de ces fiers vaisseaux longilignes va devenir rapidement problématique, et cela parce ce qu’ils sont posés aux endroits les plus houleux et les plus dangereux, et donc les plus inaccessibles.
   Oh je sais, on fera des pétitions, des quêtes, et on va créer des associations pour défendre ces monuments qui ont si bien défendus les marins depuis si longtemps !
Mais leurs jours sont comptés …

dimanche 10 février 2008

Début d'année en Spi Asy

Un grand classique

pour démarrer l'année



   De nouvelles (belles j'espère) photos de "spi asymétrique sous un bô soleil hivernal"; avec vue vers l'avant et sur l'amures.







 A remarquer le bout dehors de début 2008, version "pied de table bricorama" qui rouille à une vitesse stupéfiante: en un seul weekend il pisse déjà son jus jaunâtre.