Les balades de farfa II

dimanche 13 octobre 2013

Ouest France: fait divers à Deauville

   
En direct de notre reporter à Deauville


   On nous signale un cas de vandalisme dont a été victime un voilier qui était sur le terre plein du port de la marina de Deauville; le spectacle en ce lundi matin est stupéfiant, ce voilier un Etap 28 (ou Etap 20 selon ce que l'on lit sur la coque), a été dépecé de tout son matériel, et à la place de chaque instrument on ne distingue qu'un grand trou dans la coque du voilier.

   Notre merveilleuse police a été démarré son enquête, et, selon les premiers résultats tout à fait confidentiels mais dont nous avons eu connaissance, ils y auraient trois suspects:

- une jeune femme dont le nom serait "cap'tain frisette" qui a extrait les pièces les plus lourdes, étonnant.
- un vieux matelot "pierrot le désosseur" qui aurait ratissée le bateau de tous le petit matériel qui se peut se dévisser.
- enfin un beau gosse, répondant au surnom de farfa, dont le rôle se limitait de ravitailler les deux autres en produits divers évitant la déshydratation.

   Un dernier complice "guy l'homme" serait intervenu en liaison avec celui qui pourrait être le commanditaire de ce saccage, un certain Mr Max Praut




dimanche 28 juillet 2013

La dernière nav' .............

   Je ne savais pas, en partant de Deauville pour un énième Le Havre avec les Mettei, que ce weekend serait la dernière navigation de farfa II.

   Le vent était assez tonique en ce samedi après-midi, à la place du 10-12 noeuds prévus nous avons eu droit à un 15 voir 20 noeuds, toujours du Noroit. Tonique, viril mais correct. Que s'est-il bien passé durant cette nav' ? Et bien en remontant au près serré vers le Havre, j'ai eu la flème de réduire la toile, et je suis resté assez, très gîté; tellement que je repris la barre durant le dernier quart d'heure, car roger était à l'agonie. M'enfin, navigué gîté est aussi un plaisir, sentir son voilier doucement éviter les rafles en s'inclinant devant l'obstacle !
   
   Arrivé au ponton, et après avoir amarré farfa, je remarquais que les planchers étaient humides, mouillés; et en soulevant ceux-ci, j'eu droit à une très désagréable vision : il y avait de l'eau dans les fonds; et suffisamment pour avoir débordé au dessus des planchers quand farfa était à la gîte durant ce bord de près "viril mais correct"; j'épongeais le tout.

   Un peu plus tard, au cours du classique apéritif avec les Mettei qui conclut une après-midi de navigation et qui précède un bon repas pris à bord, je leurs fit part de ma perplexité sur cette eau soudainement importante dans les fonds. Après quelques classiques moqueries de leur part sur "farfa" et ses deux mains gauches, c'est à dire ma désolante capacité à ne pas comprendre ces problèmes de bricolage, réparations ..etc...; ils me firent part de leur diagnostic ... terriblement clair: les boulons de ma quille n'étaient plus étanches, et l'eau de mer rentrait par ceux-ci.
   En navigation normale, il ne passait rien, car la quille tirait peu sur la coque, mais le bord de près que j'avais fait dans l'après-midi (bine voir trop gîté) avait "entre-ouvert" le joint de la quille et l'eau rentrait par les boulons.

   Pouvais-je rentré à Deauville ? Pour eux pas de problème si je rentrais calmement aidé du moteur; mais un grutâge s'imposait pour voir le dessous de la coque.

   Ainsi fut fait, et quelques jours plus tard, je demandais à TOP-marine de gruter mon voilier; le premier commentaire par téléphone que j'eus du responsable me laissait perplexe; ils y avait un pessimisme étonnant dans sa voix.

   Le voilier était maintenant au sec, et comme j'avais acheté un régulateur d'allures "Narvik" je demandais à mon copain jacques de venir me le livrer pour pouvoir l'installer.
   A mon réveil, car j'étais arrivé par le train la veille au soir; je croisais sur le terre-plein du chantier de la Marina de Deauville Mr Bourgeois, patron de Top-Marine; cela fut un choc, en trente petites secondes il m'informa que le bateau était "foutu".


   Ainsi va la vie pour les matelots en Baie de Seine..... 

dimanche 28 avril 2013

La passe des pécheurs ........

Une navigation catharsistique ....
.... la fin d'une malédiction.

   Pourquoi parler de "catharsis" ? Je garde un très mauvais souvenir de cette passe; ayant du contacté la SNSM en Août 2003 après l'avoir raté, et m'être mis sur la digue du ratier avec mon farfadet, le premier du nom.
   Depuis lors, je suis passé des dizaines de fois devant ces trois pylônes; le premier est une cardinale Ouest, le deuxième délimite le bord Ouest de cette passe; et le troisième est un refuge pour ceux qui seraient pris par une marée montante. Il y a 10 ans, j'avais confondu la cardinale Ouest et le 2éme pylône .. Malédiction. Et depuis, je restais au large de la passe aux pécheurs; y jetant régulièrement un coup d'oeil anxieux.
   Cependant, lors d'une nav' pluvieuse de l'automne dernier, en longeant la partie Sud du banc du ratier, j'avais remarqué que les fonds remontaient tout doucement; un examen de la carte marine me montrait qu'avec une cote de 6 mètres ou plus, il devait être possible de se présenter à la passe des pécheurs sans trop de problème et d'entrer dans la Seine à ce niveau là.
   Pour cette après-midi de fin Avril, le vent était modéré orienté Nord, la mer belle et une marée de 106 garantissait plusieurs heures nettement au dessus de 6 mètres. Comptant faire un Honfleur de plus, la décision fut prise de tenter la passe des pécheurs.



Au loin le pont de Normandie

Les trois pylônes
   Les voiles étaient hautes, avec un riz GV-GE, mais le moteur était en route pour parer à toute éventualité; bientôt nous y étions : farfa II sur le point de franchir la passe des pécheurs.



De plus en plus près,
farfa est maintenant à deux doigts de l'exploit


  Et le lendemain, pour le retour, avec un départ à marée haute en fin de matinée, que croyez vous que je fis ? Et bien rebelote !

lundi 22 avril 2013

Weekend de Paques

Le Nordet...

   Est un vent bien connu en baie de Seine; l'hiver, il est la conséquence de hautes pressions situés quelque part entre la Norvège et les pays baltes et pressions plus basses
qui peuvent se trouver plus au Sud, Europe centrale par exemple. En baie de Seine, nous avons en conséquence, une descente d'air frais et sec ce qui donne aussi un temps lumineux, un vent bien établi et une température à ne pas mettre un matelot dehors; enfin sauf ceux qui aiment cela. Le programme de ce weekend de Pâques était du Nordet tonique, viril et glacial.
   Pour le samedi, la sortie eu lieu à 11 heures, avec un sas grand ouvert, et je mis pris un beau et vrai baston de NE, avec du vent jusqu'à 29.9; deux à trois riz GV + Gen suffirent à faire avancer farfa à des allures sportives. Le dîner se fit à bord et je cuisinais pour Morgane ma nouvelle spécialité filets de harengs pommes de terre chaudes; il me dit qu'il apprécia.

   Le Dimanche commença avec ce fameux changement d'heure bisannuelle; et la sortie fut juste avant midi. Pour anticiper les horaires de marées,  le site, nouveau pour moi, nommé "123" se révéla plus précis que le Shom; et comme il est nettement plus "user friendly" je crois bien que le Shom va être retirée de mes favoris. Le Nordet était toujours là; un grand bord tribord amures m'amena jusqu'au Cap de la Hève, et j'eu le plaisir du spectacle d'une régate de Laser avec plusieurs centaines de participants.




   Comment pourrais-je me plaindre du froid, bien au sec dans mon cockpit  avec mes polaires et mon super ciré, alors que je voyais ces régatiers prendre des embruns si souvent ?

   Enfin, le lundi, un BMS en cours de NE était prévu; sortie à 12h50 après avoir vérifié à la VHF avec le gars de l'écluse; je fis deux longs bords mais, le BMS n'était pas là, et j'eu droit à un petit 25 noeuds établis, tout cela dans une grande fraîcheur. 

mercredi 27 mars 2013

Le weekend des p'tits "piou piou"

Encore un titre bizarre 
pour un post de farfa II
c'est quoi un "piou piou" ?

C'est un pet't "piou piou" et c'est le gazouillis de ces petits oiseaux, moineaux de notre jeunesse; un petit cri qui reste attaché à des balades en campagne; durant lesquelles nous étions entourés de ces p'tits "piou piou" qui chantaient. Un voilier naviguant en baie de Seine est plutôt habitué à croiser des goélands, mouettes et autres cormorans; que peut bien venir faire un "piou piou" dans cet environnent salé ?

   Et bien, racontons donc cette histoire de "piou piou", qui eut lieu durant un weekend de fin Mars. Comme ces deux jours se présentaient avec un faible marnage (marée basse en milieu d 'après-midi) le départ de Deauville devait être en fin de matinée, et un aller-retour au Havre était au programme.
   Le vent n'était pas prévu pour être très fort, et cela fut une vraie pétole; et comme parfois dans ces cas de "marais barométrique", une brume basse avait commencé à se former dès le début de l'après midi en s'épaississant lentement; cette si pale luminosité hivernale qui fait le charme des nav' hors de la saison estivale était là.
   Deux heures après la sortie du port, j'avais toujours en visu la bouée Trouville Sud Ouest, je n'avais avancer que d'un demi-nautique; cependant le moral était aussi haut que la semaine de travail avait été chargé.
   Il me fallait quand même rejoindre le Havre je finis par mettre le moteur en route dans cette brume qui lentement devenait blanchâtre, épaisse et obscure; soudain, je vis deux petits oiseaux, sans doute des moineaux, tourner autour de farfa; ils n'étaient pas à leurs aise, on pouvait imaginer qu'ils fussent désorientés, ayant perdus leurs repères visuelles; et anxieux avec cette bizarre brume.
   Rappelons à nos lecteurs qu'un oiseau non marin qui mouillerait ses plumes, ses ailes dans la mer ne pourrait plus s'envoler, ces plumes ne pouvant plus le sustançer; il serait définitivement condamné à mourir noyé; les oiseaux le savent et ne s'aventurent que très rarement au dessus de l'eau salée.
   A force de tourner autour de farfa, ces deux p'tits "piou piou" ont du  se fatiguer; et ils ont commencé à venir atterrir sur mon voilier; d'abord des pauses de quelques dixièmes de seconde, et puis des repos plus longs sur un élément du gréement, un bout, un cordage; mais je voyais bien qu'ils étaient apeurées, affolées tout à la fois par cette luminosité forte avec cet horizon impénétrable, que par la crainte de l'océan salé.
   
   Et puis, alors que farfa, maintenant au moteur, remontait lentement vers Le Havre, et que je m'étais allonger sur ma couchette, je fut inexplicablement réveillé par un bruit bizarre, comme un bruissement, un flottement près de mon oreille; c'était un des piou piou qui était entré dans la cabine de farfa.

   Un peu après, je pris cette première photo, on voit bien ce petit oiseau posé sur l'équipet tribord: il est suffisamment fatigué et stressé pour ne plus se préoccuper du reste du monde.




   
   Mais en parlant de stress, le matelot lui aussi n'était pas au mieux, voir au pire; en arrivant au Havre, après le chenal vers Rouen, la brume était devenue un brouillard  dense de plus en plus puis épais; la visibilité ne dépassait plus que 20 à 30 mètres; comment arriver et rejoindre un port où entrent des monstres de 100 000 tonnes et plus quand on en vois pas à plus de 20 mètres ? Les nouveaux instruments électroniques (GPS, radar & AIS) m'ont été d'un grand secours, mais aurais-je pu, aurais-eu le courage ou l'inconscience de naviguer sans eux ? Et qu'aurais bien pu faire dans ce cas ...
   Mettre la pioche devant le Havre ? Me déporter vers Honfleur ? Parfois, on comprends et on visualise bien mieux les terreurs et angoisses des marins d'avant.

   Avec mes instruments, entrer dans le port du Havre fut juste un peu plus compliqué, un peu plus spectaculaire que d'habitude; qu'une de ces si nombreuses fois où j'avais rejoint ce port. Enfin, ce fut à coup sur une des plus bizarres, et quand je distinguais subitement la jetée Nord, celle-là même qui m'envoyais se son de sa corne de brume depuis déjà une demi-heure (3 de bruit puis 12 secondes de silence) la surprise fut à al fois franche et inattendue. que très souhaitée.

   Une fois farfa amarré au ponton, je fis comme d'hab', prise électrique pour le chauffage et petite sieste; au bout d'une petite demi-heure, le petit cri "piou piou" se reproduit; quoi y avait-il toujours un p'tit moineau sur farfa ?
   Et où était-il, où se cachait-il dans un espace si petit que peut l'être celui d 'un voilier de 28 pieds ? Je ne le sais mais subitement le bruissement aérien d'un piou piou en vol se manifestât et je put faire cette vidéo.



   Et oui, la chaleur produite par le radiateur électrique soufflant a redonnée des forces à ce p'tit piou piou; une fois remis en forme, l'espace complexe d'un voilier fut pour lui la derinère énigme difficile à résoudre; enfin après quelques essais, il franchit la descente du carré, s'arrêta deux secondes sur le banc du cockpit, découvris ou plutôt retrouva le monde extérieur et pris sur son envol vers un monde meilleur, vers son monde à lui.

   Le matelot était heureux du dénouement; il se fit une nouvelle salade de harengs pommes de terre pour et profita d'un bon repos.

   Le retour vers Deauville fut sans aucune surprise, vent d'Est à Nord-est, température  peu fraîche, et départ vers Paris par le train de 13 heures après un arrêt express chez Bertella.


Cela fut,
le weekend 

"piou piou".

dimanche 6 janvier 2013

Les 1er Nav' de l'année 2013

Début Janvier
Entre pétole et ciel nuageux bas

   Très souvent, les post sur les "balades de farfa II" commencent par une critique des prévisions météorologiques voir une grande désillusion sur la fiabilité de celles-ci; écart par rapport à ce que j'avais imaginé en prévoyant un weekend de nav' et la réalité de la météo subie durant ce même weekend.
   Cette première balade 2013 n'échappa pas à cette règle; à la place de deux journées ensoleillées avec un vent maniable, temps qui est caractéristique en cas de haute pression sur le centre de la France, j'eu droit, au final, à un ciel bas, nuageux, sombre, et avec un vent assez faible.


   Mais qu'importe, je naviguais après plusieurs semaines d'abstinence.





Le pylône Nord du port de Deauville était de nouveau dans mon champ de vision.


Début Février
Du Vent et un nouveau "costard"


  Du vent pour ce weekend de trois jours, mais aussi de la pluie voir un mélange de grêle et de neige fondue. Parfait ! Un tout nouveau costard, veste + salopette de compétition, du matériel "top" pour justement me permettre de naviguer tranquille quand il ferait maussade, était sur la liste des achats à faire le vendredi après-midi; direction Top-Marine. Les vêtements choisis sur le catalogue n'étaient pas disponibles, mais il y avait des Musto exposées voir en solde; une demi-heure plus tard j'étais équipé d'un nouveau "costard pour l'hiver" en GoreTex avec les accessoires indispensables (polaire et sous couches); tout cela dans le budget envisagé : "moins de 1000 €" car je m'étais arrêté à 990 €. Essai de ces vêtements sur deux jours suivants; le samedi ce fut deux bords de largue dans un froid de canard, sous un Noroît de 10-14 noeuds; et le dimanche une remontée vers le Phare des Falaises sous une pluie entrecoupée de neige / grêle avec un Sud Est qui est monté à 25 noeuds avec Ge + GV 1 riz.
   Et bien, ces nouveaux vêtements sont quand même étonnants; à la place de ces grosses vestes épaisses qui nous donnent l'impression d'être un "bibendum" nous avons une veste et une salopette avec une étrange impression de légèreté, elles ne pèsent pas sur le corps, cela permet des mouvements beaucoup plus souples.
   Et le concept de "transpiration passive" c'est à dire que la transpiration peut s'éliminer tandis que l'on navigue; étrange la disparition de cette sensation de lourdeur à l'intérieur du corps; de plus, une fois arrivé au ponton, on n'a plus l''impression d 'être une cocotte-minute prête à relâcher sa pression.


En un mot comme en 100 : bizarre mais très bonne première impression de ce costard en GoreTex.


Début Mars
Enfin du Nordet pour bien naviguer

   Pour ce 1er weekend  de Mars, une MTO typiquement hivernale normande était annoncé et présente: un anticyclone descendant du grand Nord nous envoyait un Nordet lumineux et frais. Avec mon nouvel investissement dans un radiateur électrique soufflant, la température dans mon farfa pouvait être vers les 20 degrés au ponton, et en nav' mon nouveau costard était impeccable.




   Ne suis-je pas prêt pour affronter le grand Nord ? Ou le grand Sud !


Un vent tonique m'as permis de bien profiter de ces deux jours.



dimanche 2 décembre 2012

Weekend Hivernal & Lumineux

Roger le retour, la résurrection

  Ceux qui suivent les aventures de farfa savent que roger, mon fidèle équipier, celui qui barre presque qu'aussi bien que moi, a eu de très graves problèmes juste avant l'été; tellement graves qu'il m'avait fallu en acheter un autre; depuis lors farfa était guidé par un autre roger, nommons le "roger le jeune". Mais je n'avais pas perdu espoir pour roger le vieux, et il était à Châtillon pour une examen complet; il fut complètement désosser, et je découvris que son problème n'était qu'une toute petite goupille qui était cassé.
   Mais comment réparé cette goupille ? Et comment remonté tout le système ? Et comment espéré que cela puisse fonctionner ? Moi avec mes deux mains gauches....
   Je me mis à l'ouvrage en ce vendredi soir; et après avoir imaginé comment devait se passer la réparation, je me mis à l'ouvrage et, divine surprise, du premier coup, le piston de "roger le vieux" faisait son va et vient et son petit bruit du moteur électrique.

   Au matin, le test grandeur nature était prévu et dés que farfa eut passé le sas, les voiles furent hissées dans une superbement lumineuse matinée hivernale





Mais qui barrait farfa ? C'était roger le vieux qui avait repris du service.     

   

  
        

Et oui, j'ai maintenant DEUX équipiers égaux en compétence.