Les balades de farfa II

dimanche 30 septembre 2012

Un "Le Havre Deauville" typique

Un virée classique
quand l'automne arrive

   Après avoir hésité et envisagé de faire Honfleur, le choix s'est porté sur un p'tit Le Havre, un comme tant d'autres, un de plus; pourquoi Le Havre ? Et bien tout simplement parce que l'on ne pas revenir à Deauville en fin d'après-midi quand on est parti en fin de matinée, il n'y a plus d'eau; et puis c'est une balade, on dort dans un autre port que le sien; enfin nous étions trois voiliers à rejoindre le même port, l'apéritif serait donc animé.
  Départ avant le déjeuner, pour avoir une longue après-midi de nav'; comme souvent, les prévisions sur la force du vent sont inexactes, et le petit 12-14 noeuds se transforme en 16-18 noeuds établis; ah !! Si j'avais mis la trinque tôle, j'aurais été mieux !!


  




   Avec ce beau vent, j'ai pu remonté au delà du cap de la Hève; et , vers les 5 heures, je remis le cap vers Le Havre, au milieu d'une foultitude de voiliers revenant au port après avoir régaté l'après-midi, ces croiseurs et des dériveurs; je suis croisé à contre bord par un groupe de 420 équipages féminins. Ah le quat' vingt !! toute ma jeunesse !!!
  Comme prévu, apéritif long et dîner copieux avec les matelots.

Mais qui a pris la photo ?


  Avant de quitter le port du Havre, j'ai bien attention à ne pas payer, il est dommage voir humiliant de laisser de l'argent au port le plus cher et le moins sympathique de la baie de Seine.
  Le retour se fit avec un vent de Sud Ouest virant lentement Ouest; au près tribord amures, farfa est parti du havre avec un cap 160°, quasiment vers le marérographe, et puis petit à petit le vent a adonné pour pouvoir tenir un cap 210°; cela s'est au milieu d'une nuée de voiliers qui régataient; et oui, quand le soleil brille et que le vent souffle bien, les bateaux sortent des ports de Deauville. 

dimanche 16 septembre 2012

Pétole à mi-Septembre

     Pour ce week-end des 15 & 16 Septembre, la météo prévue s'est réalisée; un bien ou un mal ? D'un coté, grand beau soleil (+++) et de l'autre pétole avec un vent qui n'a jamais durant ces deux jours dépassé les 5-7 noeuds.
    
   Pourquoi ce vent si faiblard ? Et bien entre un flux très modéré de Sud-ouest et des brises thermiques du Nord; le match fut assez équilibré; et nous eûmes, au final:
- une toute petite brise de Sud-ouest jusqu'à 11 heures
- une pétole total, un vent inexistant de 11 heures à 14 heures.
- une petite brise thermique du Nord-est de 14 heures à 17 heures.

     J'ai pu quand même rejoindre Ouistreham, en faisant la vidéo ci-dessous:


     Arrivé à Ouistreham, je suis resté au ponton d'attente; pourquoi rejoindre un port qui est devenu très cher et n'offre aucune commodités ? Je passerais de moins en moins le fameux sas de Ouistreham maintenant qu'en plus je gère mieux mon électricité.

     Le reveil du lendemain fut en deux fois, la première avant 8 heures pour laisser partir le bateau de plaisance à moteur auquel j'étais à couple, et une deuxième fois à 10 heures qui est mon heure normal de reveil. Le retour sur Deauville comporta un petit peu de voile; il fut agrémenté par le souffle d'un dauphin entendu deux fois, sa nageoire dorsale fut entraperçu, et puis il disparu dans les flots.

     La suite fut bercé par le ronronnement du Nanni qui me ramena à bon port.         

samedi 8 septembre 2012

Arromanches et son "port"

     "Ah, bon ? Il y a un port de plaisance à Arromanches ? Nous parlons bien du même endroit, Arromanches dans le Calvados, là où a eu lieu le débarquement du 6 Juin ? Non, je ne savais pas, je dirais même que je suis sur qu'il n'y à pas de "port de plaisance" à Arromanches; le seul port qui me revient à l'esprit a été celui que les Américains avaient fait de toutes pièces en 1944, mais depuis il a du être détruit pas les tempêtes."

     Si vous dites à votre voisin de ponton que vous aller faire une escale à Arromanches avec votre voilier, voila le type de remarque qu'il va vous faire: non, il n'y a pas de port à Arromanches, mis à part celui du débarquement.
   Et c'est vrai, il n'y a pas de port à Arromanches; il ne reste que les ruines de ce qui fut un des ports les plus étonnants qui soit, celui qui fut construit en quelques jours par les Alliés pour pouvoir débarquer du matériel et des hommes juste après le débarquement du 6 Juin 1944.
     Les instructions nautiques parlent d'un "abri précaire rapidement intenable" par vent du Noroit au Nordet; et ils ont raison ! Malgré le spectacle émouvant de ces grands caissons de béton, cet endroit ne mérite le nom d’escale que si les conditions météo le permettent, il faut un vent du Sud assez léger pour n'avoir que des petites vaguelettes et un petit coeff de marée pour ne pas se faire chahuter de droite à gauche par le courant traversier. 
     Justement, en ce samedi 7 Septembre, ces deux conditions étaient réalisés; et après être sorti d'un sas épouvantable comme seul la marina de Deauville peut en réserver lors des week-end Caraïbes en Normandie (quand je parle d'un sas épouvantable, le parle d'une multitude de bateaux plutôt moteur qui se bouscule sans aucune expérience ni savoir vivre ou plutôt savoir naviguer) je mis le cap sur Arromanches.
     La matinée avait été travailleuse avec: une amélioration de mon nouveau système d'écoute de Grand voile qui est passé du système "retour en pied de mat" avec 6 poulies simples au système "écoute continue sur les deux bords" avec 2 poulies doubles et 3 simples; voir la vidéo ci dessous.



     Les surliures d'écoutes de génois furent aussi refaites ainsi qu'un système d'accroche de spi asy permettant de se passer de bout dehors.
    Dès le Pylône Nord passé, et avec un p'tit Nordet tout à fait sympathique (c'est à dire inférieur à 10 noeuds et permettant à roger d'assumer tout seul) je lançais le spi asy, et le matelot "zoé" sous mon vent a pu prendre les photos suivantes; pour les non-voileux, sachez que l'on ne lasse jamais de photos de spi asy en général, et de SON spi asy en particulier !!!








Ah les belles photos
 
de beaux bateaux
 
conduits par de beaux skippers !

     Farfa taillait bien sa route et les miles défilaient durant cette après-midi pleine de soleil; je dois dire que je me suis rapidement rendu compte que mon nouveau système d'ammarage de "spi asy sans bout dehors" s'est révélé inadapté, la poulie du bras de spi se coinçant dans la ferrure d'étai; j'ai donc remis le bout dehors en mer, cela fut possible avec les conditions météo très favorables de cet après-midi.
      Les experts vont noter la différence entre la précédente vidéo et celle ci-dessous, pas facile quand même de s'y retrouver.




    Et puis je suis arrivé près de ce port, cette ruine de port, voir de ce port musée ou même ce port monument de l'archéologique de guerre; de cette vaste zone qui accueillit chaque jour des dizaines de bateaux, de Liberty Ships, de cet endroit qui a pu transformé une plage en fourmilière dont certains disent que son trafic a pu être durant quelques mois supérieure à celui de Rotterdam juste avant la deuxième guerre mondiale; de cette merveille de génie militaire il ne reste que des blocs de béton disposé en un grand rectangle, blocs suffisamment visibles pour pouvoir attirer des bateaux dans l'espoir d'un abri, mais si abîmés par les tempêtes que l'abri espéré se réduit à un mouillage en pleine eau, mouillage quelconque, si se n'est le plaisir d'avoir élu domicile dans une petite baie avec une belle vue sur de si nombreux oiseaux de Normandie, surtout ceux qui ont fait leurs nids sur ces historiques ruines.

     Ainsi vont les témoignages d'hier, les trésors futures; et je suis prêt à parier que d'ici quelques (dizaines ???) d'années, un mouvement "spontané" demandera un classement stupide voir une restauration impossible de cet endroit si nostalgique qu'est l'ancien port d'Arromanches.



         Enfin, j'ai planté la pioche, mis mon ancre dans un endroit marqué d'une ancre sur mon GPS, cela confirme qu'il s'agit d'un mouillage reconnu; et après un simili dîner / apéritif pris, le naturel a repris le dessus et pour le skipper, ce naturel est une bonne nuit après une belle journée de navigation.

     Il y a moins de choses à dire pour le retour; réveil à 7 heures et demi (beaucoup trop tôt !) moteur, envoi des voiles; mais le 8-10 noeuds prévu du Sud ne s'est pas matérialisé ou si peu, pendant de très brefs quart d'heure; sur les sept heures du retour il y a eu presque six de moteur, de plus avec un réservoir peu rempli, assez pour rejoindre la marina, mais suffisamment vide pour avoir cette sourde crainte de la panne de gasoil.

     Sas à 15 heures, le bateau en entrant, après avoir vu passer, sortant de ce sas, une interminable file de PCBN (Promène Couillon Bronze Nana).
    Une grosse chaleur m'attendait à la marina; et une ambiance comparable dans le train dur retour.


dimanche 2 septembre 2012

Week-End tonique début Septembre

     Deux  jours, un weekend complet avec farfa II; cela faisait près de deux mois (non plus de deux mois, le dernier weekend fut les 23 & 24 Juin) que je n'avais pas pris deux jours à Deauville; entre-temps, il y avait eu la grand nav' des Scillys; ainsi que les vacances. Le samedi fut plutôt morose; juste une petite sortie avec un temps nuageux et un vent faiblard; et en plus une petite pluie très fine, version bruine; un type de pluie qui  mouille peu, mais gène beaucoup la nav'; elle arriverait même à gâcher le plaisir d'être en mer. Cette fausse nav' fut suivi d'un (long) apéritif avec les Mettei & Morgane sur farfa.
    Heureusement le lendemain se présentait nettement mieux, avec un beau soleil et surtout un vent d'Ouest prévu régulier entre 10 et 14 noeuds au maximum; ce temps est idéal pour envoyer le spi asymétrique et faire quelques aller-retours devant Deauville.
     Sitôt dit sitôt fait, je me retrouve dehors, en train de gréer ce spi; je ne l'avais pas sorti depuis plusieurs mois, mais bientôt il est prêt et hissé en tête de mat; la cavalcade commence. Cavalcade car le fait de passer des 27 m² du génois aux 55 m² du spi, donne à farfa un "coup de pied au cul" magistral; mon fidèle destrier vole alors à des vitesses au delà de 6 noeuds, voir proche de 7 noeuds.
    Par chance, cet après-midi, je croisais à contre bord l'équipage du voilier Nolyca, et ceux-ci avaient un appareil photo de bonne qualité; et (oserais-je imaginer qui'ils furent éblouis par la beauté d'un 28 pieds ?) ils capturèrent ces moments d'efforts et d'émotion que je laisse au lecteur le soin de découvrir ci-dessous.








Ah ! Quelle beau voilier avec son capitaine courageux accroché à la barre ! Je remercie aussi l'auteur de ces photos d'avoir réussi à donner l'impression que je le rattrapais......alors qu'il défilait à contre bord.