Les balades de farfa II

mardi 15 mai 2012

Un Final Sportif

Record de vitesse sur farfa

  Après être arrivé à Saint Vaast juste avant 21 heures, et comme il me fallait partir le lendemain avant la fermeture des portes, le départ ne pouvait qu'être tôt: avant 9h30 très exactement; pour une fois j' ai été obligé de ne pas régler ma note au port.
   L
e vent était prévu Noroit, avec 20 nœuds établis, une navigation sportive "correct mais viril"; avec du portant dans de belles vagues comme la baie de Seine sait en générer dans cette situation.   Surprise au départ avec une belle averse de ….. grêle ! Bizarre de voir ces petites boules de glace se répandre dans le cockpit, avec le cap’tain planqué sous la capote; sitôt cette averse finie, je mis les voiles du temps, avec 2 riz GV & GE, cap au 80°.   En milieu de matinée, vers les 11 heures, il y avait bien 25 nœuds établis avec des rafales plus élevées; la mer est devenue « agitée à forte » avec ce vent de NO voir NNO ; le cap était maintenant au 100° et roger était bien à la peine avec ces belles et grandes vagues, vous savez ces montagnes d’eau qui donnent l’impression de se déplacer sur la mer, tout cela au milieu de moutons innombrables.   Mais où aller se reposer pour la nuit ? Quel port d’escale choisir ? Dans un premier temps je lorgnais vers Courseulles, assez proche, bon restaurant, repos garanti; et j’empannais avec un cap à 180°dans un vent qui ne faiblissait pas; d’ailleurs pourquoi aurait-il faibli dans cette lumineuse et venteuse journée ?
   La grand-voile était arisée pour de bon, juste en dessous des barres de flèche, oui je sais, dans la même position que pour l’aller, durant ce BMS de Nordet ; enfin, je barrais de temps en temps pour dépanner roger qui souffrait dans ce méli-mélo de vagues croisées.
  Le repas de midi fut en rapport avec l'inconfort, avec bières, pistaches grillées et boite de conserves type filets de maquereaux; comment cuisiner dans cette ambiance !!   Cependant, à refaire les calculs d’ETA (estimate time arrival) je me rendis compte que j’allais arriver bien trop rapidement à Courseulles, et qu'il allait me falloir patienter 2 à 3 heures devant les portes avant qu'elles ne s’ouvrent ; et au final capeyer dans un vent de NO et une mer formée sur le plateau du calvados, cet endroit bien normand où les roches remontent; non Courseulles n'est pas une bonne idée.
  A 16 heures, changement de cap, direction Ouistreham, certes un peu plus loin, mais une garantie de calme avec son ponton d'attente ; deuxième empannage et de nouveau cap au 100° ; juste après cette manœuvre,  avec le vent qui s’était établi à 30 nœuds, rafales à 35, j’eu la joie, enfin la sensation forte, de dépasser la vitesse maximum de farfa II ; entraîné par une belle vague et une forte rafale, farfa entama ce qui pourrait être ou paraître un surf, je penserais plutôt pour une sur-vitesse  et tenu durant un long moment, plusieurs secondes une vitesse de 9 nœuds, 9.1 au maximum.
   Que dire de cette expérience ? Une sensation plus proche de celle que pourrait avoir eu un conducteur de poids lourd dont les freins auraient lâchés dans une descente de montagne; un formidable "bourrage" de l’étrave du bateau; et, mis à part le chiffre, rien de vraiment très agréable.
   Un bateau qui n’est pas conçu pour le planning ne peut pas partir sereinement en sur-vitesse, c’est sur.

  
Au fait, dans ces conditions,
l'appareil photo reste
dans la table à cartes,

pas de tof.

  En fin d ‘après midi, arrivée devant Ouistreham, je pensais au départ rester sur le ponton visiteur; mais, horreur, la passerelle d’accès était retiré pour réparations ! Le sas s’ouvrent au moment où j’arrivais, je rentrais dans le port et me mis à couple d’un bateau à voile anglais, et lui fit déguster le « jaune » un Ricard bien français. Dîner au goéland, où pégase vint me rejoindre pour une petite discussion.
   Réveil pas trop tranquille le lendemain, une vedette juste devant moi partait faire réparer son moteur, je me désaccouplais du voilier et me mit le long du ponton ; il y avait deux solutions ce jour, sortir le matin, avec un dernier sas à Ouistreham vers 10h30, faire des ronds dans l’eau en bais de Seine pour attendre le sas de Deauville, ou patienter l’après-midi et sortir par le sas de 17h45 ; je choisis cette dernière solution et en profitais pour prendre soin de farfa II, la plaque de bois avec son nom en lettres de laiton fut, par exemple, revernie.   La fin de la nav fut on ne peu plus tranquille ; après les 30 nœuds établis de la veille, j’eu droit à un petit force 2 de NE qui m’obligea à mettre le moteur pour prendre le sas à 8h45, diner chez Bertella.

435 nautiques en 11 jours de nav'

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