L'île de Saint Agnes
Une grande balade sur l'île de Saint Agnès, que je n'avais pas encore visité, était prévu pour cette journée. Avant de partir, j'ai fait une ultime (et donc la "vraie" dernière) tentative pour réparer, débloqué, un des deux embouts de mon tangon; rien n'y a fit, cette embout était bien rouillé de l'intérieur; en conséquence je ne pouvais plus utiliser le spi symétrique et devais me préparer à débourser +/- 500 € pour un tout neuf.
Une fois à terre, je commençais le tour complet de l'île; j'ai bien dit "complet" car aux Scillys, tout est si mignon et si petit que l'on peut être sur de faire le tour de chaque 'île entre une & deux heures !! Comme nous étions à marée basse, je put apprécier le talent du skipper qui avait son voilier au raz de la plage, devant tous les bateaux au mouillage.
Juste en sortant de l'anse "the Cove", et devant le "centre ville / débarcadère", en vrai quelques maisons et une auberge où je prendrais mon repas plus tard, je découvris une gigue récemment repeinte à l'extérieur de son hangar; que ces bateaux d'aviron sont élégants.
Et puis, je suis parti en balade, trouvant un chemin, un sentier qui allait me faire faire le tour de l'île; chemin peu carrossable, mais juste assez pour être dérangé trop souvent par des voitures type 4x4; j'arrivais à très belle baie dont j'ai oublié le nom; sur la photo, des yeux expertes dotés de jumelles automatiques pourraient apercevoir le phare de Bishop Rocks, au milieu de la ligne d'horizon, allez, croyez moi sur parole :-)
Une église n'était pas loin, avec son très vieux cimetière, et ces quelques tombes vieillies à l'air marin; l’intérieur était tout empli de cette calme sérénité que les anciens et modestes monuments religieux savent dégagées.
Un peu plus loin, un camping bien aménagé mais sans aucun doute réservé à des campeurs se satisfaisant d'une atmosphère "marine et vivifiante".
En continuant mon chemin, je tombais sur le phare de Saint Agnès, une vision tout à la fois triste et encourageante; les lecteurs assidus des "aventures de farfa" savent mon attirance voir ma passion pour les phares; ces immenses bougies qui surgissent de la nuit pour éclairer les marins et leur supprimer craintes et angoisses nocturnes; tout au sommet de l'île de Saint Agnès, il y a ce phare qui a du guidé tant de bateaux. Mais aujourd'hui, ce bâtiment très bien entretenu présente une caractéristique étrange, ami lecteur, l'as-tu remarqué sur la photo ci-dessous ?
Et bien sur le tout petit écriteau blanc sur la partie supérieure de la barrière, il y a un mot simple mais étrange un phare "private". Cette lumière nocturne (qui est d’ailleurs noté sous l’appellation "phare déclassé" dans les instructions nautiques) est devenu la résidence secondaire d'un anglais qui l'entretient au meiux.
De retour vers le "centre ville / débarcadère" vers les 1 heure de l'après midi (c'est à dire midi en english time) je me commande mon traditionnel burger avec une bonne bière et m'assoie sur une des tables que l'on peut distinguer sur la photo de la gigue; au bout de quelques minutes, un anglais fort sympathique me demande s'il peut, avec son épouse s’asseoir à ma grande table vu toutes les autres sont occupées.
La conversation a démarré rapidement, et (peut-on parler d'atomes crochus ou d'ondes de sympathie instantanées entre amateurs du milieu marin en général et de voiliers en particulier?) il se trouve que cet anglais, qui s’appelle Brian, est lui aussi amoureux non seulement de sa femme mais aussi de son voilier, d'un yawl. D'ailleurs mon anglais plus que médiocre m'a fait confondre pendant un certain temps le mot de "yole", c'est à dire embarcation de voile aviron de 6 à 8 mètres, avec la dénomination "yawl" qui désigne un voilier à deux mats dont celui de poupe est placé derrière l'axe de la barre.
Brian est le grand-père de 10 enfants, et la majorité d'entre eux se sont, au fur à mesure qui l'après midi passait, joint à notre table; ah le plaisir d'être grand-père ! Sur la fin, il m'a expliqué qu'un régate / balade avait lieu début Août vers "the Cove" et qu'à cet occasion il allait, cet année remettre à l'eau son yawl après son chantier hivernal.
Même les meilleurs moments ont une fin, et j'ai laissé Brian et sa famille finir leur après-midi et suis retourné sur le seuil de the Cove pour retourner sur farfa et poursuivre ma route; surprise en arrivant sur ce seuil : la marée est bien montée et non seulement elle dépasse le seuil mais mon mini farfa aurait pu être emportée si une bonne âme ne l'avait pas remonté sur le sable et assuré son "moulliage" en mettant une grosse pierre sur son bout d'amarrage.
Rendu à bord de farfa, je levais l'ancre et pris la direction des "western rocks", ces groupes de rochers situés à l'ouest des îles Scillys; la météo a rapidement changé, et le beau soleil de "The Cove" se transforma en temps maussade et bruineux.
Une fois à terre, je commençais le tour complet de l'île; j'ai bien dit "complet" car aux Scillys, tout est si mignon et si petit que l'on peut être sur de faire le tour de chaque 'île entre une & deux heures !! Comme nous étions à marée basse, je put apprécier le talent du skipper qui avait son voilier au raz de la plage, devant tous les bateaux au mouillage.
farfa au premier plan |
la gigue devant les tables du pub, le débarcadère au fond |
Un peu plus loin, un camping bien aménagé mais sans aucun doute réservé à des campeurs se satisfaisant d'une atmosphère "marine et vivifiante".
En continuant mon chemin, je tombais sur le phare de Saint Agnès, une vision tout à la fois triste et encourageante; les lecteurs assidus des "aventures de farfa" savent mon attirance voir ma passion pour les phares; ces immenses bougies qui surgissent de la nuit pour éclairer les marins et leur supprimer craintes et angoisses nocturnes; tout au sommet de l'île de Saint Agnès, il y a ce phare qui a du guidé tant de bateaux. Mais aujourd'hui, ce bâtiment très bien entretenu présente une caractéristique étrange, ami lecteur, l'as-tu remarqué sur la photo ci-dessous ?
Le Phare de Saint Agnes |
De retour vers le "centre ville / débarcadère" vers les 1 heure de l'après midi (c'est à dire midi en english time) je me commande mon traditionnel burger avec une bonne bière et m'assoie sur une des tables que l'on peut distinguer sur la photo de la gigue; au bout de quelques minutes, un anglais fort sympathique me demande s'il peut, avec son épouse s’asseoir à ma grande table vu toutes les autres sont occupées.
La conversation a démarré rapidement, et (peut-on parler d'atomes crochus ou d'ondes de sympathie instantanées entre amateurs du milieu marin en général et de voiliers en particulier?) il se trouve que cet anglais, qui s’appelle Brian, est lui aussi amoureux non seulement de sa femme mais aussi de son voilier, d'un yawl. D'ailleurs mon anglais plus que médiocre m'a fait confondre pendant un certain temps le mot de "yole", c'est à dire embarcation de voile aviron de 6 à 8 mètres, avec la dénomination "yawl" qui désigne un voilier à deux mats dont celui de poupe est placé derrière l'axe de la barre.
Brian est le grand-père de 10 enfants, et la majorité d'entre eux se sont, au fur à mesure qui l'après midi passait, joint à notre table; ah le plaisir d'être grand-père ! Sur la fin, il m'a expliqué qu'un régate / balade avait lieu début Août vers "the Cove" et qu'à cet occasion il allait, cet année remettre à l'eau son yawl après son chantier hivernal.
Même les meilleurs moments ont une fin, et j'ai laissé Brian et sa famille finir leur après-midi et suis retourné sur le seuil de the Cove pour retourner sur farfa et poursuivre ma route; surprise en arrivant sur ce seuil : la marée est bien montée et non seulement elle dépasse le seuil mais mon mini farfa aurait pu être emportée si une bonne âme ne l'avait pas remonté sur le sable et assuré son "moulliage" en mettant une grosse pierre sur son bout d'amarrage.
Néanmoins le spectacle de ces rochers émergents de la mer, véritables poignards prêt à déchirer tous les bateaux qui s'approcheraient à quelques mètres est une vision tout à la fois horrible et magique, voir ci-dessous.
En vidéo, cela
rend peut être mieux, le lecteur choisira !!
N'oublions
pas la star des Scillys le fameux brave et incroyable phare de Bishop Rocks qui
doit certainement avoir à son actif plusieurs milliers de vie de marins
sauvés.
Après cette
balade, en forme de pèlerinage, je repris la route dans le chenal central des
îles Scillys, pour rejoindre le Old Grimsby Sound, route sous une pluie
fine et sous génois seul.
J'arrive en fin d 'après-midi dans ce sound... Que veut dire sound en anglais ? Et en français d'ailleurs car il y a des sound dans la partie française de la manche.
Et bien et AMHA (à mon, humble avis) un sound est un endroit où la conformité de la côte, les anfractuosités et recoins de cette cote, permettent de délimiter un mouillage tranquille pour une direction du vent défini; ainsi ce Old Grimsby sound était-il parfait pour un vent de sud ouest comme nous avions ce jour; et je plantais ma pioche tranquillement dans ce sound.
Je retrouvais aussi l'ami Jaoul au mouillage; p'tit apéritif et dîner suivirent sur son bateau.
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